« une histoire du CERA » par André TELLIER
L’histoire que je vais vous raconter, je l’ai intitulée UNE histoire du Cera. J’aurais pu écrire MON histoire du Cera car les événements que je vais décrire le seront au travers du filtre de ma personnalité, de mes souvenirs. L’HISTOIRE du Cera sera le fait d’historiens qui auront peut-être une vision panoramique de cette période. Je n’en suis qu’un modeste acteur.
J’ai entrevu pour la première fois Alain Floquet un dimanche du mois de juin 1969, à l’occasion d’un passage de grades auquel j’accompagnais un condisciple. J’avais été très impressionné par sa façon de mettre les candidats à l’aise, de les aider à donner le meilleur d’eux-mêmes.
Nous avons fait connaissance au cours d’un stage au CREPS d’Houlgate du 11 au 13 décembre 1970 et scellé notre amitié l’été suivant à Beauvallon, au cours de 2 semaines de stage auquel participèrent notamment mon ami Edmond Royo, fondateur de la région Midi-Pyrénées et un des trois plus anciens « piliers » de l’Aïkibudo, et Teunis Tromp, judoka et karatéka hollandais, venu s’initier à notre Art qu’il introduisit aux Pays Bas.
Avant 1973, cohabitaient sur le territoire français, sous l’appellation Aïkido, trois groupes. Deux avaient un statut officiel au sein de la Fédération Française de Judo et Disciplines Associées (FFJDA) : le groupe dit « Mochizuki ou Yoseikan » (Aïkido-Jujutsu du Yoseikan – Directeur Technique Alain Floquet) dont nous sommes les héritiers et le groupe dit « Nocquet » (Aïkido groupe Ueshiba). La troisième, hors fédération, était le groupe Tamura ou Association Culturelle Française d’Aïkido (ACFA, également Aïkido Ueshiba).
Le président de la FFJDA, M. Pfeiffer, décida d’unifier notre discipline… Il réunit les maîtres Hiroo Mochizuki, André Nocquet et Nobuyoshi Tamura à la fin septembre 1973 et leur donna jusqu’au 31 décembre pour proposer une méthode unique d’enseignement de l’Aïkido. Quelques mois auparavant, Alain Floquet s’était retiré de la Direction Technique du Groupe Aïkido Yoseikan suite à un profond désaccord avec le nouveau Président du groupe. Les trois experts se mirent très vite d’accord pour que la seule méthode officielle soit celle de l’Aïkikaï.
Le 1er décembre, trois cents représentants des clubs d’Aïkido français furent convoqués à l’Institut National des Sports pour une réunion d’information présidée par M. Pfeiffer qui annonça au public stupéfait qu’il n’y aurait plus désormais qu’une seule école d’Aïkido, l’Union Nationale d’Aïkido (UNA) et que ceux qui n’étaient pas d’accord n’avaient qu’à s’en aller. Ce que fit une fraction du groupe Nocquet qui alla se réfugier au sein de la Fédération Française d’Aïkido (FFAD) présidée par le docteur Warcollier. Parallèlement, Hiroo Mochizuki commençait à promouvoir une nouvelle discipline, le Yoseikan Budo qui se substituerait à l’Aïkido Yoseikan.
Cependant, notre groupe choisit d’essayer la méthode nationale, puisqu’on nous proposait une série de stages, dits de recyclage, qui devait commencer dès janvier 1974. Mais les relations furent tout de suite très tendues voire hostiles.
Claude Jalbert, Alain Floquet et moi, nous avons commencé à nous rencontrer régulièrement pour tenter de préserver l’enseignement du défunt groupe Yoseikan.
Jigoro Kano, le fondateur du Judo, avait compris l’intérêt du Budo traditionnel. Il encourageait ses élèves à étudier d’autres Arts Martiaux. C’est pourquoi il créa, en 1928, le Kobudo Kenkyukai, Organisation pour l’Étude et la Recherche sur les Arts Martiaux Anciens. Minoru Mochizuki en fut l’un des membres. Il eut ainsi la grande chance de pouvoir étudier le Kobudo du Katori Shinto Ryu avec un groupe de Shihan du début du XXe siècle et l’Aïki-Jujutsu au Kobukan, auprès du Maître Morihei Ueshiba.
Alain Floquet songeait depuis longtemps à créer une institution analogue pour notre Art : l’Aïkido Kenkyukaï, qu’il traduisit en Cercle d’Études et de Recherches sur l’Aïkido, dont l’acronyme serait CERA.
Notre équipe s’étant enrichie de Bernard Ghesquières, Jean Bonnet et Guy Jama, nous avons consacré le premier trimestre de la saison 1974/1975 à la mise sur pied du CERA. Nous avons diffusé auprès de personnes « sûres » des avant-projets de statuts et nous avons constitué le bureau.
- 05/12/1974 : rédaction et adoption des statuts.
- 06/12/1974 : constitution du Comité Directeur.
- 11/12/1974 : à vingt heures cinquante, au restaurant « Françoise », à la gare des Invalides, naissance officielle du CERA, nous paraphons le document du 06/12.
- 14/12/1974 : diffusion de la lettre officielle d’information qui annonce la constitution d’un Conseil des Sages qui guidera souverainement le CERA : ce sera le Conseil des Kodansha.
- 19/12/1974 : lettre du président Jalbert à tous les clubs recensés de l’école Yoseikan, les invitant à s’inscrire au CERA et à participer à un grand stage les 27, 28, 29 et 30 décembre !
- Parution au Journal Officiel N°13 du 16 janvier 1975, page 685 :
19 décembre 1974. Déclaration à la préfecture de police. Cercle d’étude et de recherche sur l’aïkido. Objet : étude et recherche des différentes techniques et leur pratique au travers des différentes écoles pratiquant l’aïkido. Siège social : 103, avenue Parmentier, 75011 Paris.
En juillet 1975, Alain Floquet devant se rendre au Japon, il me délégua la responsabilité du stage de Fréjus / Saint Raphaël. J’y reçus notamment 12 Hollandais, dont Jaap Hoogendam qui deviendrait le chef de file de notre Art dans son pays. Ce fut un stage de rêve. J’inscrivis tous mes chers Bataves au CERA, ce qui fit que, dès la rentrée suivante, le CERA hollandais était mieux structuré que le CERA français… Peu avant notre séparation, les Hollandais me prièrent de venir leur rendre visite à Den Haag, dès que je le pourrais. Je leur promis que je ferais tout ce qui était possible pour aller dans leur lointain pays.
De retour de Fréjus, je pris contact avec les gens de la FFAD que j’avais rencontrés au mois de mars. J’échangeai un courrier avec les frères Warcollier et j’eus une communication téléphonique avec Jean-Daniel Cauhépée, un des chefs de file de la FFAD. Il me demanda de l’aider à convaincre Alain Floquet de les rejoindre.
Les contacts avaient été pris très rapidement, puisque dès le 18 octobre, je fus convoqué à l’ASPP*1 par Claude Jalbert pour mettre au point la circulaire destinée à informer les clubs, la progression pédagogique du CERA, les programmes de passages de grades, les représentations régionales. Et dès le 20 octobre, une circulaire dénonçait l’autoritarisme du Président du groupe Tamura d’alors et la nécessité de quitter la FFJDA.
Mais la prudence était de mise : une véritable menace de fermeture mise en place par l’UNA / FFJDA pesait sur les clubs non licenciés FFJDA ou dont les professeurs ne suivaient pas les stages de recyclage. Beaucoup de clubs d’Aïkido étaient des sections de clubs de Judo, donc pris à la gorge.
Huit clubs avaient ainsi été fermés dans la zone Languedoc-Roussillon dès le premier trimestre. Mon ami Edmond Royo se heurtait à bien des difficultés dans sa région.
Le CERA n’existait vraiment qu’en Normandie. Les autres régions craignaient les représailles de la FFJDA. Moi, sûr de ma réputation tant à la DDJS qu’auprès des dirigeants de la Ligue, je me sentais intouchable.
Le 28 février 1976, nous eûmes notre première réunion CERA / FFAD au domicile du docteur Warcollier. Nous discutâmes les projets et contre-projets de protocole d’accord ménageant les intérêts de chacun et surtout l’indépendance totale au niveau de la technique.
En cette fin de saison, notre CERA était encore modeste, environ cinq cents licenciés ! Alain Floquet, Directeur Technique National, avait nommé quelques Conseillers Techniques Nationaux. J’assumai aussi modestement que possible cette « héneaurme » promotion.
La politique coercitive des dirigeants de l’UNA, les rodomontades des gros bras de l’ACFA, les menaces lancées dans toutes les régions contre ceux qui ne marcheraient pas droit nous avaient écœurés et à la rentrée, je décidai de ne plus me licencier à la FFJDA, suivi par l’ensemble des Normands. Seul Alain Gallais, correspondant de l’UNA, garda la double appartenance pour d’évidentes raisons d’information.
Après avoir tenté honnêtement de jouer le jeu, notre groupe rejoignit définitivement la FFAD sous l’appellation « école CERA».
Alain Floquet avait tenté de rallier les anciens cadres du groupe Yoseikan, mais la plupart avaient cédé aux appels des sirènes de l’UNA, avaient accepté des postes de responsables techniques la première année, s’étaient fait virer l’année suivante et avaient alors tout abandonné ou rallié le Yoseikan Budo. Même mon vieux copain Monmon (Edmond Royo), que j’avais persuadé de rejoindre la FFAD, s’il avait aussi abandonné l’Aïkido de l’UNA, s’était d’abord tourné vers le Yoseikan Budo et se demandait comment en sortir.
Une tentative de conciliation FFJDA/FFAD/Institut Noro eut lieu le 16 novembre. Mais on s’y livra à un dialogue de sourds et rien n’en sortit. Les dirigeants de la FFAD étaient encore tièdes, et ma région était une des rares, sinon la seule, à avoir massivement rompu avec l’UNA.
Du 26 au 28 novembre, je dirigeai le stage annuel d’Houlgate qui recevait vingt stagiaires appartenant aux douze clubs de la Ligue. Le dimanche après-midi, nous avions prévu un débat sur le thème « L’Aïkido dans notre Ligue », sous la présidence de la Ligue de Normandie FFJDA. Le président Bataille ne put venir, mais me fit transmettre un message dans lequel il disait qu’il approuvait pleinement mon attitude vis-à-vis de l’UNA et m’aurait certainement retiré son estime si j’avais agi autrement.
Le 2 mars 1977 est créée la Confédération Française des Arts Martiaux Traditionnels (CFAMT), présidée par Claude Jalbert et rassemblant quatre écoles :
- la Fédération Française d’Aïkido (directeur technique André Nocquet)
- la Fédération Française de Yoseikan Budo (directeur technique Hiroo Mochizuki)
- l’Institut Noro (directeur technique Masamichi Noro)
- Le Cercle d’Études et de Recherches sur l’Aïkido (directeur technique Alain Floquet)
ce qui signifiait trois cents clubs, six cent cinquante ceintures noires, neuf mille licenciés et les plus grands experts français rassemblés. D’autres écoles attendaient à la porte.
Le 7 mai, je me rendis avec Bruno Lemercier à l’assemblée générale de la FFAD dont Michel Hamon était devenu président et où devait être étudié notre rôle au sein de la CFAMT. Bruno repartit responsable pour un an de la région 10. Et pendant pas mal de mois, on nous demanda de la mettre effectivement en place, cette région 10 ! C’était oublier que nous étions des techniciens, pas des administratifs. Il allait falloir attendre deux ans pour que Claude Jalbert et Michel Hamon obtiennent satisfaction.
Le CERA était stationnaire, on osait espérer sept cents adhésions pour la saison ! La FFJDA continuait ses manœuvres d’intimidation et la CFAMT édita une note d’information où l’on apprenait que rien n’obligeait un professeur à adhérer à une fédération, que toute action coercitive de la part de la FFJDA devait être suivie d’une plainte auprès du Secrétariat d’État à la Jeunesse et aux Sports.
Afin d’obtenir l’agrément ministériel, la Confédération devint Fédération (FFAMT) le 15 décembre. Devant des représentants de la « Jeunesse et les Sports », les dirigeants de la nouvelle fédération firent valoir sa vocation à regrouper, en plus des écoles d’Aïki, l’ensemble des Arts Martiaux non compétitifs et proposèrent un entretien avec l’UNA sous la présidence du Secrétaire d’État à la Jeunesse et aux Sports.
Du 18 au 23 juillet, Monmon organisa le premier Stage International de Tarbes, avec la perfection dont il est capable. L’organisation de Monmon, l’hospitalité de Monmon, la gentillesse de Monmon, l’inquiétude de Monmon !
Je fis connaissance d’une nouvelle personnalité à l’occasion de ce stage, un jeune homme un peu chauve, 3ème dan depuis pas mal d’années, élève du maître depuis l’âge de quinze ans, mais qui avait connu une longue éclipse et n’avait pas vécu les « événements ». Alain Roinel entrait dans mon existence d’une façon très directe.
Nous avions tout de suite sympathisé et je l’avais invité à notre caravane quand il sortit une photo de son portefeuille. C’était la photo de sa maison, qu’il venait d’acheter. « Elle est grande, vous verrez, il y a de la place pour tout le monde. Quand il y aura un stage à Paris, vous n’aurez qu’à coucher à la maison. » Et cela se fit.
Il chaperonnait un tout jeune garçon à grosses lunettes, le type même de l’enfant sage. On le sentait souple, déjà très habile technicien. Ce devait être le plus jeune 2ème dan du CERA, ou peut-être n’était-il encore que 1er dan, mais il était évident qu’on reparlerait de lui. C’était Daniel Dubreuil.
Le 15 janvier 1978, le CERA se réunit pour créer son nouveau Comité Directeur. Déjà se faisaient jour des dissensions dues au Yoseikan Budo dont techniciens et dirigeants affirmaient haut et fort que l’Art qu’ils pratiquaient était totalement différent de l’Aïkido. Or, nous tenions à faire savoir que nous maintenions la continuité de l’École Yoseikan. Et nous rappelâmes que la FFAMT devait rassembler des Arts Martiaux authentiques, fermant ainsi la porte aux maîtres « bidons » qui commençaient à apparaître ici ou là en France.
Ce jour-là, par souci d’objectivité, Claude Jalbert, déjà président de la FFAMT, démissionna de son poste de président du CERA. Alain Floquet fit une intervention émouvante. Il regrettait et comprenait le départ de Claude Jalbert dont je devenais le logique successeur. En effet, notre action avait fait d’une association d’amis une école de dimension nationale. Mais mes activités en Normandie, mes fonctions municipales, mon éloignement de Paris où les négociations avec le ministère étaient quasi permanentes me firent refuser ce poste. Hervé Villers était de loin le plus compétent. Il devint président du CERA, je demeurai vice-président !
Le Conseil des Ceintures noires fut confirmé : Jalbert, Roinel, Tellier et Royo avaient rang de Conseillers Techniques Nationaux sous la direction d’Alain Floquet, Roinel ayant le titre d’Adjoint au Directeur Technique National.
Le comité directeur de la FFAD à laquelle le CERA était toujours associé au sein de la FFAMT nous relançait régulièrement pour la constitution de la région 10 et Bruno Lemercier continuait à temporiser. Il n’y avait pas d’enthousiasme, d’où que ce soit, et en particulier une absence totale de prise de responsabilité de la part des clubs du groupe Nocquet. Bruno s’appuyait sur l’ineptie de la constitution de grandes régions qui, du temps de l’UNA, nous avaient contraints à de trop grands déplacements.
14 octobre 1978. La CFAMT cède la place à la Fédération Française d’Aïkido et de Kobudo (FFAK), pour répondre aux exigences ministérielles en vue d’une habilitation. Le Yoseikan Budo nous ayant ayant choisit de retourner dans le giron de l’UNA, la FFAK regroupait trois écoles : le CAB (Cercle Aïki Budo) de Me Nocquet, le CERA de Me Floquet et le Ki no Michi de Me Noro.
Au début de l’année 1979, Alain Gallais eut maille à partir avec l’UNA, ne supporta plus d’avoir à gérer les affaires de l’ACFA, rendit son tablier avec éclat, créa la région 10 de la FFAK le 28 mai et en prit la présidence. Tout allait bien.
L’UNA essaya d’organiser une session du Brevet d’État option Aïkido. Elle ne put présenter que cinq candidats. Le niveau fut tellement désastreux que le ministre s’en émut !
Le 27 juin eut lieu une cérémonie très émouvante. Alain Floquet recevait officiellement son diplôme de 7ème dan des mains de monsieur Tohei, secrétaire général de l’International Martial Arts Federation et en présence du premier secrétaire de l’Ambassade du Japon, du préfet de police et d’une foule de hauts personnages.
23/28 juillet 1979. se déroule le Premier Stage International au Temple sur Lot. Le fac similé de l’article paru dans la revue FFAK INFOS est disponible à cette adresse : http://ctir-aikibudo.over-blog.com/article-1531519.html.
Les entreprises d’intimidation de l’UNA continuant dans de nombreuses régions, la FFAK entreprit systématiquement de porter plainte auprès du Secrétariat d’État à la Jeunesse et des Sports chaque fois qu’un cas se présentait.
Le Secrétaire d’État réagit vivement et intima l’ordre aux différentes tendances d’Aïki de s’entendre, sous peine de le radier de l’ordre du jour des commissions ou des divers comités de la Jeunesse et les Sports. Il n’y eut bien sûr pas d’entente. Il n’y eut dès lors plus de passage du Brevet d’État…
Le groupe Noro, n’ayant pas de passage de grade Dan en Ki no Michi s’était retiré pour vivre en toute indépendance.
La FFAK ne rassembla donc plus que le CERA et le CAB, soit près de six mille cinq cents licenciés pour deux cents clubs.
20 mars 1982. Première fête du CERA à la MJC de Grigny.
Juin 1982, les grands maîtres de l’IMAF viennent à Paris. Un grand cycle de stages est organisé à l’Université de Jussieu.
Le 16, nous allâmes, à la demande d’Alain Floquet, suivre le stage de Kobudo, munis de tout notre arsenal. Plus de cinq cents stagiaires étaient répartis dans quatre grandes salles, où l’on pouvait choisir Judo, Karaté, Aïkido Yoseikan et Kobudo. Nous étions près d’une centaine dans cette dernière salle.
Alain Floquet était accompagné d’un petit vieillard en kimono et hakama de cérémonie, c’est ainsi que nous avons fait la connaissance de Sensei Sugino Yoshio. Il avait eu un vibrant coup de foudre pour la France et tenait à revenir assurer des stages. Il comptait vivre longtemps pour revenir souvent. Il tint sa promesse.
Rentrée 1982. Le groupe Tamura quitte l’UNA et crée la Fédération Française Libre d’Aïkido et de Budo (FFLAB). Le Yoseikan Budo, qui avait quitté la FFJDA pour la FFKAMA (le Karaté) rejoint à son tour la FFLAB.
24 novembre 1982. Première réunion du Conseil des Kodansha. Alain Floquet exprime officiellementson intention de nommer son Art, notre Art, Aïkibudo, appellation qui sera définitivement et publiquement adoptée, lors d’une réunion organisée par l’UNA, sous couvert de la FFJDA, le 19 mai 1983, par Alain Floquet alors entouré des Maîtres Minoru Mochizuki, Hiroo Mochizuki, Nobuyoshi Tamura, du Président de l’UNA-FFJDA et de nombreuses autres personnalités.
C’est le 19 mai 1983 que nous avons opté définitivement pour le nom d’Aïkibudo, tirant un trait sur le passé. Et nous jetâmes les bases du Kihon Nage Waza et du Kihon Osae Waza.
Rentrée 1983. Création de la Fédération Française d’Aïkido, Aïkibudo et Affinitaires (2F3A).
Le petit CERA né en 1974 a constamment évolué, s’est répandu sur la planète, permet à tous ceux qui ne sont pas soutenus par des Fédérations nationales habilitées de passer les grades qui ponctuent leur progression. Il représente notre Art auprès de tous ses adeptes. Les premiers Kodansha sont toujours actifs, le Conseil des Kodansha s’est enrichi de jeunes talents qui ont mûri et sont à leur tour devenus des techniciens renommés et dévoués. Et ceci est une autre histoire…